D’une manière générale, l’acte de ventiler et son impact sur la santé de l’Homme a été longtemps sous-estimé mais dans le contexte sanitaire actuel, il apparait maintenant comme une nécessité, a fortiori dans les espaces confinés tels que les écoles.
Dans la lutte contre la propagation du Covid-19, la ventilation naturelle comme "geste barrière" fait maintenant partie du quotidien des enseignants. En parallèle et dans la précipitation, on assiste à la multiplication de solutions d’appoint qui ne présentent aucune garantie dans la lutte contre le Covid-19.
En tant que fabricant et spécialiste de la ventilation et traitement d'air depuis plus de 60 ans, nous sommes quelque peu perplexes devant les moyens et les mesures adoptées: la ventilation repose sur un concept plutôt simple : il s'agit d'extraire l'air vicié et le remplacer par de l'air neuf, mais il ne faut pas le faire de n’importe quelle manière…
La ventilation naturelle, geste-barrière
En résumé, la ventilation naturelle n’est pas une pratique efficace contre la propagation du virus, ni même éco-responsable ; et elle n’offre pas vraiment un environnement propice à l’apprentissage pour nos petits écoliers.
La ventilation simple flux
Lorsque l’établissement scolaire en ai doté, la ventilation simple flux (ex. VMC) permet effectivement de faire circuler de l'air neuf dans les salles de classes pour être ensuite évacué par les pièces de service, par un groupe d’extraction comportant un ventilateur.
Cependant, l'air peut rencontrer plusieurs obstacles, tels que les portes closes pendant les heures de cours, et donc le renouvellement n'est plus garanti à moins d'y asservir quelques technologies afin de forcer le passage d'air neuf, telles que des sondes pour la détection de présence, de CO2, de COV, d’humidité.
Cette méthode néanmoins ne permet pas d'exploiter la chaleur extraite de l'air vicié afin de l'utiliser pour réchauffer l'air neuf. Il s'agit également d'un système peu fiable pour un apport d'air neuf continu et suffisant.
Concilier efficacité énergétique et qualité d’air
Nous pouvons toutefois concilier efficacité énergétique et qualité d'air intérieur en même temps ! Et ce, pour un investissement plutôt moindre dans les établissements scolaires de petite taille (haltes garderies, crèches, maternelles, écoles élémentaires).
Simple, rapide et fonctionnel – système de ventilation individuel pour chaque classe
Aucune gaine ou bouche n’est nécessaire, seul un raccordement électrique est nécessaire, ce qui permet une installation d’une rapidité inégalée. Et un vrai retour sur investissement puisque ce type d’unité fournira de l'air frais dans la salle et extraira l'air pollué - mais grâce à l'échangeur de chaleur intégré, l'énergie contenue dans l'air intérieur ne sera pas gaspillée et sera utilisée pour réchauffer l’air neuf.
En outre, l'équilibrage aéraulique (dans le cas d’une installation à l’extérieur de la pièce) et les frais liés à la maintenance et à l'entretien seront moindres qu'une installation centralisée, destinée pour des lycées ou groupes scolaires. Le retour sur investissement d'une ventilation décentralisée est généralement garanti au bout de deux ans.
Toutes ces unités sont équipées d’une régulation que toute personne lambda peut s’approprier, qui permet d’adapter les débits d’air aux besoins réels. Cette régulation peut fonctionner selon des plages horaires, ou à l’aide de sondes afin d’ajuster les débits en fonction des niveaux de CO2, d’humidité ou de COV.
Dernière précision: le double flux n’est pas un vecteur de propagation du virus
Depuis mars 2020, de nombreuses rumeurs ont circulé sur les systèmes climatiques et les risques liées à la propagation du virus. De nombreuses instances dont la Rehva (Federation of European Heating and Air Conditioning) se sont donc penchées sur le sujet. En avril, cette fédération a stipulé que " les échangeurs de chaleur rotatifs, correctement construits, installés et entretenus, ont un transfert presque nul de polluants liés aux particules, y compris les bactéries, les virus et les moisissures en suspension dans l'air ".
En résumé, un système de ventilation double flux ne propage pas de virus, mais il ne doit pas laisser place à l’improvisation. Dans le doute, il faut toujours faire appel aux experts, en l’occurrence ici, aux fabricants et concepteurs de systèmes climatiques. Chacun son métier !
En conclusion, le contexte actuel permet certes de faire émerger des technologies ou des pratiques inusitées mais il existe déjà des solutions qui ont déjà fait leur preuve et qui répondent pleinement aux enjeux actuels comme à ceux de demain: des solutions pérennes qui peuvent être d’ores et déjà adoptées pour solutionner la crise sanitaire, alléger la facture énergétique et apporter une qualité d’air intérieur saine et confortable pour nos enfants.
En savoir plus sur les solutions pour les écoles,
notamment sur la ventilation décentralisée