Depuis l'apparition de la pandémie de COVID, on a rapidement pris conscience de l'importance du renouvellement d’air et la nécessité dans bien des cas, d’augmenter les taux de ventilation. A juste titre, une grande partie de l'attention s'est portée sur les écoles comme lieu potentiel de contamination et de propagation des virus. Le débat s'est concentré sur la ventilation des salles de classe et de nombreuses écoles ont fait le choix d’installer des petits boîtiers en plastique pour mesurer la concentration de dioxyde de carbone (CO2). Cependant, cela reste au bon vouloir des collectivités locales, le Ministère de l’éducation ayant juste recommandé leur usage. Passons outre-manche où le Ministère de l'éducation anglais a décidé que
300 000 capteurs de dioxyde devaient être déployés dans les écoles du pays. Cette initiative est judicieuse puisque tous les gestes barrières ont été supprimés, mais surtout, l'objectif ultime est de cartographier l'état de la ventilation et de voir si des mesures supplémentaires sont nécessaires.
Mesurer et utiliser le niveau de CO2 comme indicateur d'une bonne ou d'une mauvaise qualité de l'air est depuis longtemps une méthode approuvée, le dioxyde de carbone étant un gaz facile à détecter. Et comme il s'agit d'une mesure utilisée depuis longtemps dans notre secteur, il est également facile d'en discuter et de s'y référer lors du dimensionnement du bâtiment. Il existe également certaines limites recommandées pour nous guider dans la détermination du niveau de CO2 approprié à l'intérieur d'un lieu de travail : l’Institut suédois de l’environnement de travail exige un maximum de 1000 ppm. En Belgique, l’arrêté Royal du 2 mai 2019 modifie le code du bien-être au travail, stipulant l’objectif d’un renouvellement d’air de 40m3/h par personne pour 900 ppm. En France, il existe une recommandation, émise par le Haut Conseil de la Santé Publique : « une concentration en CO2 supérieure à un seuil de 800 ppm doit conduire dans tous les cas à ne pas occuper la salle et à agir en termes d’aération/renouvellement d’air et/ou de réduction du nombre de personnes admises dans les locaux d’un établissement recevant du public ».
Les niveaux de CO2 donnent une indication du nombre de personnes pouvant rester dans la pièce en même temps et indiquent également s'il est nécessaire de ventiler d'autres polluants. Un niveau de CO2 égal ou supérieur à 1000 ppm, s'il n'est pas dangereux du point de vue de la santé, commence à avoir un impact sur nos capacités cognitives, comme l'apprentissage et la prise de décisions stratégiques.
C'est donc un bon début de mesurer leCO2 afin de contrôler l'état du système de ventilation et la qualité de l'air. Mais pour que nos enfants aient de bons résultats à l'école, où ils apprennent pour la vie, il faut adopter une approche holistique lorsque nous décidons de l'ajustement des systèmes de ventilation : nous devons également mesurer la température, les particules, les sources de pollution et l’acoustique, qui influencent également la santé et les performances de chacun. Mesurer, c'est savoir.
Il est maintenant temps d'agir. Au Royaume-Uni, après avoir mesuré les niveaux de CO2, reste à prévoir un financement pour améliorer les systèmes de ventilation dans les écoles. L'initiative du Royaume-Uni est à la fois ambitieuse et admirable. Verrons-nous la France suivre cet exemple et se concentrer sur l'amélioration du climat intérieur dans les écoles ?
Mesurer, c'est savoir, et cela permet d'identifier les pistes d'amélioration qui devront être empruntées. Swegon propose des services intelligents d'analyse du climat intérieur ainsi que des systèmes de ventilation contrôlée à la demande qui garantissent un débit d'air, une température et un confort adéquats.