« retour

#sobriété

Un sujet brûlant, devenu une priorité absolue et assené par tous… Cependant, dans notre petit monde du CVC, grand consommateur d’énergie, nous n'avons pas attendu cette crise majeure pour améliorer l’efficacité des équipements. Et en faisant appel à notre simple bon sens économique, d’autres champs d’actions sont possibles pour améliorer l’efficacité des bâtiments. Egalement, il ne s’agit plus de choisir de « bons » produits, économes en énergie et respectueux de l’environnement. Il faut surtout s’assurer que tous les produits « travaillent bien ensemble ».

 

S’assurer du bon fonctionnement des équipements

 Une des actions les plus pertinentes qui me vient tout de suite à l’esprit serait d’abord de s’assurer du bon fonctionnement des équipements pour éviter toute dérive énergétique, en passant par l’entretien au reparamétrage des machines en fonction des besoins actuels des bâtiments, ces derniers pouvant évoluer dans le temps. Nous avions en ce sens rencontré Anders Hultman, un de nos ingénieurs qui travaille dans notre usine de Kvänum, le lieu de fabrication de nos fameuses GOLD qui nous avait distillé quelques conseils pleins de bon sens et que je vous invite à consulter ici.

 

Suivre et analyser l'efficacité énergétique

Ensuite, le suivi et l'analyse de l'efficacité énergétique d’un bâtiment ne devrait pas être réservé qu’aux grands bâtiments commerciaux et aux immeubles de grande hauteur. Généraliser ces mesures à tous les types de bâtiment, peu importe leur taille ou leur utilisation, permettrait d’identifier les marges d’amélioration et prendre des mesures concrètes pour réduire la consommation d’énergie et améliorer le confort et la qualité environnementale des intérieurs.

Il existe de très nombreux systèmes de suivi et d'analyse de l'efficacité énergétique, basés sur des logiciels qui utilisent des capteurs pour collecter des données sur l'utilisation de l'énergie, tandis que d'autres utilisent des algorithmes pour analyser les données et fournir des recommandations. Néanmoins, il est important de choisir un système adapté à la complexité du bâtiment ainsi qu’à ses besoins.

En tant que fabricant, le suivi et l’analyse de l’efficacité énergétique nous permet d’apporter des résultats concrets à nos clients. A l’automne 2022, nous avions mesuré une économie d’énergie impressionnante, mais pas surprenante, sur un bâtiment datant de 1915 (Katedralskolan, Linköping (Suède). La partie traitement d’air et ventilation a pu être monitorée et comptabilisée pour enregistrer au final une économie d’énergie de 445 MWh par an. C’est mieux que toutes les promesses marketing réunies ! Choisir un fabricant capable de mesurer l’efficacité énergétique de la solution choisie, la suivre voire la surveiller à distance deviendra de plus en plus prépondérant.  

 

En route pour la rénovation digitale

Le suivi et l’analyse énergétique permettrait d’accélérer la modernisation des bâtiments existants dotés de systèmes CVC inefficaces. Mais pensons durabilité jusqu’au bout : il n’est pas forcément nécessaire de tout détruire ou de tout remplacer et dans de nombreux cas, il suffit d’ajouter des composants supplémentaires et, si nécessaire, de remplacer un nombre limité de composants afin d’obtenir un bon climat intérieur et une bonne performance énergétique (en savoir plus).

En décembre, nous avons effectué chez un client une mise à niveau de leur système climatique pour qu’il fonctionne à la demande, c’est-à-dire en fonction du taux d’occupation et des besoins. Réalisé en site occupé, cette rénovation est exclusivement digitale puisque les différents composants fonctionnent avec une technologie sans-fil. Ce service  offre de multiples bénéfices pour le client, dont sa rapidité, sans perturbation sur les activités des collaborateurs et un investissement moindre, étalé dans le temps. 

En outre, sur ce site, les fenêtres sont dotées d'un dispositif de contact de feuillure qui permet de stopper la demande de chauffage ou de refroidissement en cas d'ouverture. La centrale de traitement d'air GOLD est en communication constante avec le système et connaît les consignes et températures de chaque bureau, ce qui nous permet d'optimiser la température de l'air soufflé et ainsi réduire les besoins de chauffage ou de refroidissement des pièces. Grâce à cela, le client peut contrôler à la fois la centrale de traitement d'air et le système de ventilation à la demande depuis une seule interface.

Cette rénovation digitale permet dans la foulée de réduire notre empreinte écologique puisque nous produisons moins, diminuant ainsi l’utilisation de ressources et le transport. Enfin, dernier point et non des moindres, la qualité d’air est optimale pour les collaborateurs puisque le système ventile chaque pièce en fonction des besoins.

 

Quid de la qualité de l'environnement intérieur ?

Avec la chasse aux kWh, il est tentant de réduire la consommation d'énergie liée au poste CVC, en réduisant simplement les taux de ventilation au détriment des conditions climatiques à l’intérieur des bâtiments. Or, ne revenons surtout pas en arrière ! La crise sanitaire a permis de révéler l’importance de la ventilation au niveau politique et de la population et son rôle crucial pour enrayer les risques de propagation de virus. Il serait totalement irresponsable d’économiser de l’énergie en sacrifiant le climat intérieur et la santé.  Travaillons intelligemment, en ne dépensant l'énergie que là où elle est réellement nécessaire. Le suivi et l’analyse des consommations d’un bâtiment permettrait de résoudre cette équation, ainsi qu’une approche systémique des installations CVC car il ne s’agit plus d’installer tel ou tel produit. Il faut s’assurer que tous les produits « travaillent bien ensemble ».

 

Enfin, je terminerai cet article par quelques chiffres: le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d'énergie, représentant 43 % des consommations énergétiques françaises, soit l’équivalence de 1,1 tonne de pétrole par an et par habitant. Il va de soi que les installations CVC doivent être passées à la loupe. Nous ne devons plus considérer uniquement la phase de sélection de produits ou la phase d'exploitation... Mais c’est ce qui est stimulant: auditer les bâtiments, mesurer les performances de nos produits, adapter nos services après-vente… pour répondre à la crise immédiate mais surtout aux enjeux de demain.