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Pourquoi notre secteur est étroitement lié à la vague de rénovations ?

La vague de rénovations (Renovation Wave) qui souffle sur l’Union européenne a été introduite dans le cadre du Pacte vert européen et vise fondamentalement à transformer l'utilisation des ressources et la dépendance énergétique des bâtiments dans toute l'Europe. L'ampleur de la tâche est significative, car les bâtiments représentent 40 % de la consommation d'énergie et 36 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'Union européenne.

L'initiative est très ambitieuse et est conçue de manière stratégique pour relever l'énorme défi du changement climatique. La stratégie vise à doubler le taux de rénovation actuel de 1 % des bâtiments par an, un objectif qui se traduira par environ 35 millions de bâtiments rénovés d'ici 2030. L'objectif est d'atteindre une Europe climatiquement neutre d'ici 2050.

Cette initiative aborde également le besoin urgent de création d'emplois et d'équité sociale dans toute la région :

* le taux de rénovation accru pourrait potentiellement créer jusqu'à 160 000 emplois verts dans le secteur de la construction d'ici 2030.

* la précarité énergétique touche environ 34 millions de personnes.

En examinant de plus près ce qui doit être fait pour parvenir à un parc de bâtiments neutres sur le plan climatique en Europe d'ici 2050, il devient évident qu'il ne s'agit pas seulement d'augmenter le taux de rénovation. La demande énergétique moyenne doit diminuer de 75 % dans tous les bâtiments rénovés.

 

Quels sont les gains et d'où viendront les financements ?

L’objectif est ambitieux et nécessitera des investissements importants. Cependant, la Commission européenne a fait des estimations selon lesquelles chaque euro dépensé en rénovation pourrait rapporter jusqu'à 5 euros d'intérêts divers. Les plus directs sont les économies d'énergie réalisées sur les bâtiments, ainsi que l'augmentation de la valeur des biens immobiliers. L’impact sera grand dans le domaine social, en particulier en matière de santé, grâce à une amélioration des environnements intérieurs. L’initiative permet également de stimuler l’emploi et la croissance économique.

Pour financer la vague de rénovations, la Commission européenne mise sur différents financements européens prévus dans le futur budget ainsi que sur des Fonds européens structurels et d’investissement (FESI), et un fonds de relance, appelé Facilité pour la reprise et la résilience.

 

Normes minimales de performance énergétique

Afin d'établir un ordre de priorité en ce qui concerne les bâtiments à rénover et leur mise à niveau à réaliser, des Normes minimales de performance énergétique (MEPS) ont été élaborées. La norme classe le parc immobilier d'un pays en différentes catégories, allant des bâtiments les moins performants, classés G, aux plus performants, classés A. Les bâtiments classés G correspondent aux 15 % des bâtiments les moins performants de chaque pays. Ceux-ci doivent être rénovés au niveau F d'ici 2027, puis au niveau E d'ici 2030.

Étant donné que plus de la moitié de la consommation d'énergie des bâtiments provient des systèmes et des solutions liés au CVC, l'installation, la modernisation et la mise à niveau de ces systèmes revêtent une importance significative pour atteindre l'objectif global de réduction de 75 % de la consommation d'énergie.

 

Comment y parvenir ?

Pour réduire la facture énergétique, les systèmes CVC figure sur la liste des améliorations majeures à apporter. La bonne nouvelle est que notre secteur possède d’ores et déjà plusieurs moyens de réduire considérablement les consommations d'énergie dans les bâtiments anciens.

Si nous devions indiquer un ensemble de moyens hautement efficaces pour réduire la consommation d'énergie, nous commencerions par la ventilation : les unités de traitement d'air modernes fourniront non seulement de l'air frais aux bâtiments et amélioreront considérablement la qualité de l'air intérieur, mais elles utiliseront également l'énergie à l'intérieur du bâtiment grâce à des systèmes de récupération de chaleur très efficaces. Les économies d'énergie potentielles sont considérables.

De plus, un système à débits d'air variables ou un système climatique fonctionnant à la demande peut interagir en continu avec l'unité de traitement de l'air et s'assurer que seule la quantité d'air réellement nécessaire est fournie aux différentes pièces : le climat intérieur peut être surveillé par des capteurs qui peuvent déterminer les besoins réels à l'intérieur du bâtiment en mesurant la température et la qualité de l'air. Avec cela en place, des ajustements peuvent être apportés pour ventiler, chauffer et refroidir uniquement autant que nécessaire lorsque le bâtiment est occupé, et lorsque le bâtiment est vide, pour faire aussi peu que possible, juste assez pour répondre aux exigences légales.

Au final, non seulement on améliore l’efficacité énergétique de la solution CVC mais dans la foulée, on permet de créer un climat intérieur confortable et sain pour les occupants. Pour en savoir plus sur la ventilation à la demande, consultez notre guide.

 

En résumé

Notre secteur a une tâche monumentale à accomplir. Nous sommes ceux qui devraient permettre des économies d'énergie considérables, nécessaires à la neutralité climatique d'ici 2050, et garantir également un bon climat intérieur pour que les gens soient productifs et s'épanouissent. Nous sommes tout à fait prêts pour ce défi et nous savons que la récupération de chaleur et un système climatique fonctionnant à la demande seront deux éléments cruciaux pour atteindre l’objectif. Prenons comme exemple l’école Katedralskolan située en Suède, à Linköping où 70% d’économies d’énergie ont été réalisées grâce à la rénovation du système climatique. Nous pouvons nous attendre à de formidables gains énergétiques si la ventilation, le chauffage et le refroidissement sont réglés à l'instant « T », soit en fonction du taux d'occupation réel.