Le secteur du bâtiment représente 44 % de l'énergie consommée en France et émet plus de 123 millions de tonnes de C02. Mais outre la dimension écologique, rendre les bâtiments plus économes est juste une question de bon sens face à la raréfaction des énergies fossiles. En effet, nos besoins énergétiques deviennent plus importants que notre capacité à y répondre…
Cependant, l’énergie principale pour se chauffer dans le tertiaire demeure le gaz (46%*). Son efficacité énergétique est pourtant nettement inférieure à celle des pompes à chaleur. Je vous propose de passer en revue les raisons pour lesquelles les pompes à chaleur apparaissent comme une solution durable pour le tertiaire.
Accordons-nous d’abord sur le principe des pompes à chaleur
Les pompes à chaleur ne génèrent pas de chaleur : elles déplacent la chaleur existante d'un endroit à un autre, où nous pouvons mieux l'utiliser. La chaleur peut être prélevée, par exemple, dans l'air extérieur ou dans une source d'eau.
L'astuce, que beaucoup trouvent complètement contraire au bon sens, est que les pompes à chaleur peuvent pousser la chaleur d'une source plus froide vers une cible plus chaude. Cela est possible grâce aux compresseurs qui exploitent les propriétés physiques et le changement d'état des réfrigérants, nous permettant d'extraire la chaleur, de la déplacer et de la libérer.
Les pompes à chaleur sont de plus en plus performantes et flexibles
Ce principe de fonctionnement permet un rendement trois fois supérieur à celui d’un chauffage électrique. En règle générale, pour une pompe à chaleur à condensation par air, vous obtenez trois kilowatts et demi de chaleur en lui fournissant simplement 1 kilowatt d'énergie. Vous pouvez mesurer leur efficacité grâce au coefficient de performance (COP), plus élevé qu'un système de chauffage classique, qui se situe alors entre 3 à 4 en moyenne (1kw utilisé, 3kW produit).
En parallèle, l’électricité du réseau devient plus verte si on couple le fonctionnement d’une pompe à chaleur à des sources d’énergie renouvelables.
De hautes performances, mais pas que…
Outre leur rendement, les pompes à chaleur n’émettent pas de dioxyde de carbone ni aucun autre rejet. Il s’agit d’une énergie propre. Et si l’unité est réversible, elle peut couvrir les besoins d’eau chaude sanitaire, de chauffage et de refroidissement. En bref, une unité tout-en-un…facilitant en passant installation et maintenance.
Une rénovation s'impose
Le chauffage est responsable d'environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe. En tant qu'ingénieurs, nous devons donc tout mettre en œuvre pour trouver des moyens de réduire la surconsommation énergétique.
Les pompes à chaleur, ma spécialité, constituent un véritable moyen pour réduire les émissions. J’ai la chance de travailler pour une entreprise qui, lors du développement d’un produit, cherche à surpasser les exigences réglementaires les plus rigoureuses sans pour autant sacrifier les performances des unités. Tel est le cas avec notre toute dernière pompe à chaleur le ZETA SKY, qui utilise la nouvelle génération de réfrigérant R454b ou R32 (au choix). L’utilisation de ces réfrigérants ne met en aucun cas en péril l'efficacité énergétique, bien au contraire ! Le Zeta Sky produit une eau chaude sanitaire jusqu'à 60°C et promet des économies d'énergie grâce aux ventilateurs axiaux EC, à la technologie EEV (détendeur électronique) et l'utilisation de compresseurs Inverter. Pour la plus petite puissance frigorifique (44 kW), son COP est de 3,41.
En somme, il y a encore trop d’équipements utilisant l’énergie fossile et qui en consomment en quantité excessive. Nous avons d’ores et déjà des solutions de remplacement qui permettent de réduire la consommation d'énergie, améliorer le confort de chauffe et de rendre in fine, l'industrie du chauffage plus pérenne.
* source : Ministère de la transition écologique https://www.ecologie.gouv.fr/energie-dans-batiments#