L'Union européenne - et le monde entier d'ailleurs - est confrontée à l'énorme défi du changement climatique. Pour rappel, dans le« Paquet Énergie-Climat » de 2009 basé sur le protocole de Kyoto, l'UE avait fixé des objectifs clés pour 2020 :
- réduire de 20% les émissions de GES par rapport au niveau de 2005, voire de 30% en cas d’accord international sur la réduction des émissions ;
- atteindre une proportion de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l’UE et porter à 10% la part des énergies renouvelables dans le secteur des transports ;
- réduire de 20% la consommation d’énergie par rapport aux projections pour 2020 en améliorant l’efficacité énergétique.
L'objectif pour 2030 est encore plus ambitieux puisqu'il porte ces objectifs à 50 % chacun.
L'un des principaux responsables des émissions dans les systèmes de chauffage est la chaudière traditionnelle, fonctionnant dans la plupart des cas avec des sources d'énergie fossiles comme le gaz ou le pétrole. Une pression croissante s'exerce pour trouver des solutions alternatives et passer à des systèmes de chauffage plus durables, tant dans l'UE qu'ailleurs. Par exemple, le Royaume-Uni et l'Australie interdiront tous deux l'installation d'appareils utilisant des sources d'énergie primaire à partir de 2025.
Heureusement, il existe déjà des alternatives viables sur le marché, comme les pompes à chaleur à haute température, des générateurs qui utilisent une énergie externe pour élever la température de l'eau à des niveaux comparables à ceux des chaudières traditionnelles. Ces unités peuvent répondre à la plupart des besoins résidentiels, commerciaux et industriels, et elles sont particulièrement indiquées dans le cadre de projets de rénovation car elles apportent davantage de confort thermique. Ces pompes à chaleur sont capables de produire de l'eau à une température avoisinante les 70-80 °C avec des niveaux d'efficacité élevés et en utilisant des sources d'énergie renouvelables comme la géothermie, l'énergie éolienne, hydraulique ou solaire.
Le remplacement d'une chaudière par une pompe à chaleur à haute température réduit la consommation d'énergie d'environ 30 % pour un fonctionnement tout au long de l'année. En outre, à charge partielle, le gain d'efficacité est encore plus élevé, car les pompes à chaleur fonctionnent plus efficacement lorsque les différences de température entre l'air extérieur et l'air intérieur sont faibles. Ajoutez à cela le fait que les pompes à chaleur peuvent fonctionner avec des énergies renouvelables, et vous constaterez une réduction significative des émissions du système de chauffage.
Le fonctionnement des pompes à chaleur qui augmentent la température peut être optimisé encore davantage lorsqu'elles sont combinées avec des thermofrigopompes, optimisant le système dans son ensemble pour augmenter les niveaux d'efficacité énergétique du site. Une unité polyvalente peut produire à la fois de la chaleur et du froid, et lorsqu'elle est intégrée dans une solution système, elle peut transporter la chaleur entre les différentes parties des bâtiments, réduisant ainsi les besoins de production de chaleur ou de froid.
On ignore combien de temps les chaudières traditionnelles continueront à jouer un rôle dans les systèmes de chauffage, mais une chose est sûre : les unités à forte empreinte carbone seront progressivement éliminées si nous voulons atteindre les objectifs climatiques de l'UE. L'utilisation d'une pompe à chaleur à haute température est un bon moyen de se rapprocher de ces objectifs.