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L'optimisation des systèmes CVC constitue la manière la plus durable, rentable et immédiate pour réduire l'empreinte environnementale

En Europe, les bâtiments représentent 42 % de l'énergie totale consommée et 36 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie. C'est pourquoi l’Union européenne travaille à la révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD), qui facilitera et augmentera la rénovation, la modernisation et la décarbonisation du parc immobilier.

 

Selon la révision de la directive EPBD, à partir de 2030, tous les nouveaux bâtiments devront être à zéro émission mais pour les nouveaux établissements publics, ils devront l’être dès 2027. Quant aux bâtiments les moins performants du parc, ils devront être modernisés avec l'obligation de disposer d'un certificat de performance énergétique. Certains amendements encouragent l'utilisation de technologies intelligentes pour garantir un fonctionnement efficace des bâtiments avec notamment l'introduction d'un indicateur de potentiel d’intelligence des bâtiments (Smart Readiness Indicator – SRI) qui mesure la capacité des bâtiments à utiliser les nouvelles technologies et les systèmes électroniques, à s'adapter aux besoins des consommateurs, à optimiser leur fonctionnement et à interagir avec le réseau.

Les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) constituent un poste clé dans la dépendance énergétique globale et la recherche d’économies d’énergie. Les systèmes CVC sont responsables d'environ 78 % de la consommation d'énergie dans le résidentiel et de plus de 50 % dans les bâtiments tertiaires. Plus de la moitié de l'énergie utilisée pour le chauffage (57 %) est fournie par des systèmes de chauffage domestique direct à haute température qui brûlent presque exclusivement des combustibles fossiles. Le passage aux pompes à chaleur représente le principal moyen pour engendrer des économies d’énergie et réduire les émissions de dioxyde de carbone.

Cependant, la sobriété énergétique ne concerne pas seulement les nouveaux bâtiments pour lesquels nous devons prendre en compte le "carbone incorporé" et l'impact du CO2 généré tout au long du processus de construction. Nous devons prendre en compte également la rénovation du lot CVC dans les bâtiments existants mais aussi l'optimisation des équipements existants.

De nombreux équipements utilisés dans les bâtiments d'aujourd'hui ont été conçus assez récemment, dotés de nouvelles technologies efficaces. Toutefois, bien souvent, ils ne fonctionnent pas dans des conditions optimales en raison d’une installation
« hasardeuse », d'une mise en service, d'un réglage approximatif ou d'un manque de logique dans le fonctionnement des équipements. Selon des études récentes, jusqu'à 30 % de l'énergie est gaspillée en raison d'installations et de mises en service défectueuses, les produits ne fonctionnant pas, d'une manière ou d'une autre, conformément aux instructions du fabricant.

L'optimisation du fonctionnement d'un système CVC afin d’éliminer le gaspillage énergétique constitue la manière la plus durable, rentable et immédiate pour réduire la consommation d'énergie et les émissions dans les bâtiments.

L'optimisation énergétique obtenue grâce à des systèmes avancés d'automatisation des bâtiments (BACS) est une opportunité inexploitée d'augmenter de manière significative l'efficacité énergétique globale. L'optimisation énergétique consiste à optimiser les performances et la consommation d'énergie des produits et des systèmes, indépendamment de l'efficacité spécifique au niveau du produit. Les produits de dernière génération, développés conformément aux normes les plus récentes et même, dans certains cas, conformément à des réglementations telles que l'Erp Ecodesign, ne sont généralement que quelques pourcents plus efficaces sur le plan énergétique que leurs prédécesseurs et ce, malgré tous les efforts en matière de recherche et de développement. L'augmentation de l'efficacité énergétique de ces nouveaux équipements mis sur le marché est dérisoire par rapport au coût et à l'économie potentielle réalisée grâce aux systèmes d’automatisation et de contrôle.

C’est pourquoi, nous travaillons en ce sens depuis de nombreuses années chez Swegon, en développant des systèmes avancés qui permettent d’optimiser les unités CVC principales, tant en ce qui concerne l’air que l’eau, sans compromettre le climat intérieur. Grâce à des systèmes et des commandes tels que Swegon WISE, Smartlink+, Hyzer, Flowzer et Multilogic, les systèmes et sous-systèmes Swegon peuvent être optimisés et permettre des économies d'énergie de plus de 40 % par rapport aux systèmes existants qui n'ont généralement pas la possibilité d'être optimisés, et ce même si les produits actuellement sur le marché permettent de réaliser des économies plus importantes que les produits obsolètes.

 

Normes pour la classification des bâtiments

La valeur de ces systèmes avancés est prouvée par nos simulations, elle est validée par plusieurs projets de référence achevés et elle est également confirmée par la norme EN15232, remplacée en France par la norme NF EN ISO 52120-1, ces normes introduisant une classification des fonctions d'automatisation des bâtiments et des méthodes d'évaluation de la contribution de l'automatisation, du contrôle, de la gestion des bâtiments à l'efficacité énergétique d'un bâtiment. Dans la norme française, une nouvelle fonction est ajoutée pour la commande basée sur la demande pour la régulation du débit d’air au niveau de la pièce, basée sur la demande en qualité d’air, soit la mesure du CO2, des COV, de l’hygrométrie…

La classification repose sur 4 divisions des bâtiments, allant de D à A, d’une régulation et GTB non rentables d'un point de vue énergétique (D) à celles à fort rendement énergétique (A). Le niveau C concerne les bâtiments dotés d'un système standard et doit être considéré comme le niveau de référence et comme le niveau minimum pour les bâtiments en Europe. Il comprend des commandes manuelles au niveau des pièces pour le contrôle de la climatisation et de l'éclairage, ainsi que la programmation horaire du système de ventilation au niveau des pièces. Les stores des fenêtres sont motorisés et commandés manuellement.

Le niveau A est défini comme un bâtiment doté d'un système d'automatisation et de contrôle à haute performance énergétique. Il comprend la communication centralisée des contrôles de température au niveau des pièces, le contrôle des flux d'air en fonction de la demande (besoins de chaque pièce) et le contrôle automatique de la lumière du jour qui relie le fonctionnement requis de l'éclairage, des stores motorisés et des contrôles climatiques.

Les classes de performance énergétique sont liées à différents facteurs d'efficacité énergétique pour chaque application, comme les immeubles de bureaux, les écoles et les hôtels. Les facteurs BACS sont issus de l'analyse d'un ensemble très complet de simulations détaillées de la performance énergétique des bâtiments.

La norme européenne EN15232 stipule que le passage d'un bâtiment tertiaire de la classe C à la classe A, en ajoutant une gestion intelligente du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, indépendamment des performances spécifiques des équipements, génère une économie d'énergie d'environ 30 % pour les bureaux et les hôtels, et d'environ 50 % pour le passage de la classe D à la classe A. N'oublions pas que la majorité du parc immobilier existant en Europe est défini comme étant de classe D... Par conséquent, le passage à une gestion intelligente est une excellente occasion de réduire les émissions des bâtiments existants.

 

L'utilisation de produits et de systèmes Swegon dotés de fonctions intelligentes permet d'atteindre des normes de classe A dans tous les segments. Il est donc possible de réaliser d'importantes économies d'énergie sans compromettre la qualité de l'environnement intérieur. Chez Swegon, nous étudions soigneusement les environnements intérieurs pour que les gens s'y sentent bien, tout en gardant à l'esprit une consommation d'énergie la plus faible possible.