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Oui, nous savons que nous le martelons et que ces chiffres résonnent déjà dans tous les esprits, mais il faut les rappeler tant ils sont déterminants : le secteur du bâtiment pèse à lui seul près de 40 % des émissions mondiales de CO₂, dont 70 % proviennent des systèmes de ventilation, de chauffage et de refroidissement. Mais au-delà de l’obligation réglementaire ou des objectifs lointains, c’est avant tout du pragmatisme : chaque kilowattheure économisé et chaque système optimisé se traduisent par des économies immédiates, des performances accrues et un impact durable sur l’environnement.
Les solutions existent déjà pour concrétiser ces gains. Les approches les plus performantes reposent sur des équipements à haute efficacité, connectés et intelligents, intégrés dans une logique de cycle de vie et d’économie circulaire, afin de concilier performance énergétique et responsabilité environnementale.
Un système CVC dynamique, connecté et durable
Les solutions climatiques modernes ne peuvent plus se limiter à fournir de l’air, du chaud ou du froid. Elles doivent désormais intégrer, comme un standard, l’optimisation énergétique grâce à des technologies connectées et intelligentes. Équipés de systèmes de contrôle et de supervision avancés, et enrichis par la collecte et l’analyse de données – y compris par l’intelligence artificielle –, les équipements CVC ajustent automatiquement et en temps réel les débits d’air et les températures selon l’occupation réelle des bâtiments.
Mais aller plus loin est essentiel pour tirer pleinement parti des systèmes CVC modernes. Les services numériques – visualisation, analyse de données et reporting – ne se limitent pas à un rôle de suivi : intégrés à une régulation dynamique, ils deviennent de véritables outils stratégiques pour optimiser l’exploitation des bâtiments. Grâce à l’intelligence artificielle, ces solutions peuvent anticiper jusqu’à neuf jours à l’avance les variations du climat intérieur et alerter sur de potentiels problèmes, qu’il s’agisse de fluctuations de température ou de hausses de particules. Elles prennent également en compte l’impact des conditions extérieures, en fournissant des recommandations pour ajuster les installations et ainsi réduire leur consommation énergétique et leur empreinte environnementale.
Cette évolution ouvre également la voie à de nouveaux modèles économiques, tels que le Software as a Service (SaaS). Swegon et l’ensemble de l’industrie se dirigent rapidement vers un futur où l’IA appliquée au CVC sera aussi courante que l’utilisation d’Internet au bureau ou du GPS dans la voiture. Il devient réaliste de penser que, même dans le secteur B2B, les décisions d’achat seront de moins en moins guidées par les seules caractéristiques des produits et de plus en plus par la valeur des systèmes optimisés par l’IA et l’attractivité des services digitaux connectés.
L’impact des rénovations intelligentes
Outre l'investissement dans des solutions CVC performantes, la rénovation des installations existantes constitue une voie essentielle pour réduire l’empreinte carbone du parc tertiaire, d’autant plus que la construction neuve ralentit. Selon l’Agence internationale de l’énergie, 80 % des bâtiments en service aujourd’hui seront encore utilisés en 2050, et pour atteindre les objectifs climatiques, il faudrait rénover 20 % du parc existant d’ici 2030, soit un rythme de plus de 2 % par an. Actuellement, ce taux n’est que d’environ 1 % en Europe, ce qui laisse un potentiel considérable.
Depuis plus de deux ans, nous observons une demande croissante pour le retrofit des unités CVC, notamment celles de plus de 20 ans, mais aussi pour la modernisation des systèmes de régulation, de contrôle et de supervision. Ces évolutions traduisent un besoin de pilotage plus fin et plus intelligent des installations afin de maximiser leur efficacité sans recourir systématiquement à un remplacement complet.
Rénover plutôt que remplacer, notamment les centrales de traitement d’air, peut réduire jusqu’à 75 % la consommation d’énergie et le CO₂ incorporé, tout en limitant l’impact environnemental des travaux. De plus, ces interventions peuvent être réalisées sur site occupé, avec une minimisation de l’impact sur le bâtiment et les activités en cours, et un retour sur investissement rapide estimé entre 1 et 2 ans.
Concrètement, nous réalisons des audits techniques qui identifient précisément les leviers de modernisation : régulation en fonction de la demande, optimisation des débits d’eau et des températures, ainsi que mise à niveau des équipements et des systèmes de contrôle et de supervision. Cette approche globale permet de combiner efficacité énergétique, durabilité et continuité de service.
De petits investissements, mais un bond vers la durabilité…
Les résultats parlent d’eux-mêmes. Dans un immeuble tertiaire, cette démarche a permis de réduire la consommation de 20 % par rapport aux niveaux de consommation attendus, atteignant une performance finale de 25 kWh/m²/an et un classement énergie B. Dans un établissement scolaire, l’intégration d’une régulation dynamique a réduit le débit de ventilation de 20 %, générant 78 % d’économies sur le chauffage et une baisse globale de 70 % de la consommation, soit 445 000 kWh économisés chaque année, soit 89 000 euros en prenant le coût moyen de l’électricité en France pour les professionnels et collectivités*.
Un partenaire unique pour des bâtiments plus verts
Adopter des solutions durables pour le climat intérieur implique de considérer le bâtiment comme un système complet. Du dimensionnement à la mise en service, en passant par la maintenance et l’optimisation continue, la centralisation des expertises et la cohérence des produits garantissent une performance durable. En étant doté d’une gamme couvrant le chauffage, le refroidissement, la ventilation, les systèmes de pilotage et les services digitaux, l’accompagnement va au-delà de la fourniture d’équipements pour nous, assurant une exploitation optimisée et conforme aux enjeux environnementaux à long terme.
Atteindre le Net Zéro ne se résume pas à installer des équipements performants : cela implique une transformation plus globale, fondée sur des choix intelligents ; notamment autour du concept RE :3 - Réutiliser, revitaliser et réduire. Pour illustrer cette démarche, notre usine a d’ores et déjà lancé ses premières initiatives, comme la récupération et la restauration d’une unité GOLD, marquant le début concret de ce programme.
Mais préparer les bâtiments aux standards de demain exige d’aller plus loin. L’intelligence artificielle devient un acteur clé, capable d’anticiper les besoins, de prédire les variations de climat intérieur, d’optimiser les réglages en continu et de maximiser l’efficacité des installations sans compromis sur le confort.
En combinant technologies performantes, approche circulaire et puissance de l’IA, nous ouvrons la voie à des bâtiments non seulement conformes aux exigences de demain, mais véritablement durables, intelligents et surtout, résilients pour les décennies à venir.
* En 2025, ce tarif se situe autour de 0,18 € à 0,22 € par kWh (source CRE et offres fournisseurs).
