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A la poursuite du bonheur

L’étymologie du mot bonheur vient de bonum et augurum, ce dernier terme signifiant « présage tiré de l’observation du vol des oiseaux ». Par la suite, ce mot s’est transformé en « bon eür » en ancien français, soit le bon augure, un signe favorable… Le bonheur indique donc la chance mais aussi un état de pleine satisfaction, à la fois agréable, équilibré et durable.

De nos jours, le bonheur est partout : le 20 mars dernier nous "fêtions" la journée mondiale du bonheur. Dans les Emirats arabes, a été créé le "Ministère du bonheur". Des mesures du bonheur sont réalisées au sein même des entreprises. A ce propos, d’après un sondage paru en janvier 2020 (1), 82% des salariés estiment que l’entreprise est responsable de leur bonheur. Après tout, nous passons bien un petit quart de notre vie chaque semaine au travail (2)...

 

Mais qu'est-ce qui nous motive vraiment ?

Si nous prenons la bonne vieille pyramide de Maslow, nos motivations tournent autour de besoins vitaux (physiologiques et de sécurité), les besoins psychologiques (appartenances, amour et estime de soi) et les besoins d’épanouissements, ces derniers nous menant alors sur la voie du bonheur. Or, cette voie ne peut être empruntée que si les besoins physiologiques (nourriture, eau, sommeil, santé, respiration...) sont remplis. Mais aujourd’hui, la santé n’est plus seulement l’absence de maladies ou de symptômes mais un état général de bien-être physique, mental et social. Quant à la respiration, du fait de la crise sanitaire et des pics de pollution à répétition, les gens ont pris conscience que ce simple acte peut comporter un certain niveau de risques. Nos attentes et motivations ne sont donc tout simplement pas les mêmes qu'au siècle dernier. 

 

Nous passons 90% de notre temps dans des espaces clos

Quoi de plus logique alors que d’évaluer l’impact des bâtiments et l’ environnement intérieur (air, lumière, température et acoustique) sur notre santé et notre bien-être. Une enquête réalisée par Future Workplace and View (3) conforte en quelque sorte les observations réalisées en 1940 par notre fameux psychologue: la qualité de l'air et la température au travail comptent 4 fois plus pour les sondés que le fait de disposer d’une salle de sport. Certains résultats sont mêmes étonnants : 2 salariés sur trois sont mécontents de la température de leur bureau et 31% estime perdre plus d’une heure par jour à cause de leur environnement qu’il juge médiocre !

 

« Back to basics »

Beaucoup de sociétés ont mené des politiques salariales et des programmes d’avantage qui leur permettent d’attirer et de retenir le personnel.  Seulement selon la même étude, plus de la moitié des employés préféreraient tout simplement que leurs conditions environnementales s’améliorent.

    1. Un air sain et de qualité (seul un employé sur 4 juge la qualité d’air excellente à son travail)
    2. De la lumière naturelle (un tiers aimerait avoir accès à une vue sur l’extérieur)
    3. Des températures confortables (presque la moitié des personnes sondées aimeraient bénéficier d’un bureau confortable – ni trop chaud, ni trop froid).
    4. Un niveau acoustique de qualité (plus d’un tiers souffre des sonneries de téléphone, des bruits de clavier et des systèmes de chauffage et de refroidissement).
Résultats de lenquete bonheur au travail2

 

Et place à la personnalisation ! 

A la maison, nous bénéficions (ou pouvons bénéficier) d’applications et d’assistants virtuels… alors pourquoi pas au travail ? Au-delà d’un bon système de ventilation, les personnes sondées aimeraient pouvoir personnaliser leur bureau. 48% des personnes interrogées souhaiteraient contrôler la température de leur bureau avec une App. Parmi les autres aspects évoqués, on retrouve le contrôle de la qualité d’air, avec un système d’alerte aux polluants et allergènes. 

Sur notre page LinkedIn, nous avons récemment lancé un sondage avec pour simple question " Que pensez-vous de la qualité de l’air sur votre lieu de travail ?  ". Le panel n’est malheureusement pas assez large pour que les résultats soient exploitables. Cependant, nous pouvons nous poser quelques questions légitimes : seule une seule personne a répondu qu’elle n'avait aucune idée de la qualité de l'air dans son bureau alors que 46% des personnes la jugeaient excellente. Mais hormis le gestionnaire de site qui possède un système climatique suffisamment avancé, ces personnes disposent-elles de mesures instantanées des niveaux de CO2 et de COV dans leur bureau ? Si non, quel est l’écart entre la réalité et les perceptions ? Ces informations, qui seraient à portée de clic, permettraient réellement aux salariés de prendre la mesure de leur confort environnemental et in fine, aux employeurs de résoudre les éventuels problèmes liés à la qualité d’air et au confort thermique.

 

Faire des économies grâce au bien-être au travail, c'est possible. 

Selon une autre étude (4), " les employés satisfaits de leur lieu de travail sont 16 % plus productifs, 18 % plus susceptibles de rester et 30 % plus attirés par l'entreprise que par ses concurrents."  Mais outre une amélioration de la productivité et une meilleure rétention du personnel, ce bonheur au travail peut s'avérer économique pour les employeurs : après s’être attelé à améliorer la qualité de l’air dans ses bâtiments, le cabinet britannique Cundall(5) a par exemple observé que l’absentéisme avait chuté de plus de 50 % et que le « turnover » du personnel avait diminué de 27 %. L’impact global de ces deux constats a permis au cabinet de réaliser de belles économies annuelles de près de 265 000 €.

 

Êtes-vous heureux ?

Cette question mérite d’être posée et n’est pas superflue. Tout le monde y gagne à créer un environnement sain et stimulant. Si les quelques aspects fondamentaux du bien-être au travail (l’air, la température, la lumière et l’acoustique) ne sont pas traités, alors la satisfaction, l’engagement et la productivité des salariés en pâtissent. In fine, on parle alors d'épanouissement et d'accomplissement de soi. Il ne s’agit pourtant que de travailler sur les quelques facteurs fondamentaux, quelques ingrédients  essentiels dans notre quête du bonheur.

Closeup portrait of a Happy young beautiful woman relaxing at home

  1. Calcul sur la durée habituelle hebdomadaire de travail de 39,1 heures et la durée annuelle effective de 1 680 heures (2019) - INSEE.
  2. Une étude conduite en avril 2019 par Saranta à travers les Etats-Unis et le Canada. 1601 employés ont répondu à des questions générales sur leur environnement au travail. https://view.com/blog/natural-light-workplace-wellness 
  3. Cundall Office, One Carter Lane, un des tous premiers projets Well. https://resources.wellcertified.com/articles/cundall-office-one-carter-lane/