Combien de personnes, en dehors du secteur du bâtiment et de la bulle universitaire, sont conscientes de l’impact de l’ environnement intérieur sur notre santé, bien-être et productivité ?
L'ensemble de notre profession s’attache à sensibiliser et accroître les connaissances sur l'impact de l'environnement intérieur, notamment la pollution de l’air intérieur qui reste un enjeu majeur. Cela nous affecte tous car un mauvais environnement intérieur entraîne des troubles cognitifs, une baisse globale de notre productivité et peut également provoquer des problèmes de santé sur le long-terme.
Pour ce combat, et sachant qu'une équipe est bien plus forte qu'un joueur individuel, nous avons donc uni nos forces avec un certain nombre d'entreprises de premier plan - Camfil, Condair, Fagerhult, pour lancer des initiatives concertées dans le domaine de l’environnement intérieur.
L'avenir de notre secteur passe par la santé
Au cours de l'année écoulée, vie professionnelle et vie privée ont été vécues sous le même toit… Et progressivement, nous tentons de reprendre le cours de notre existence, en revenant sur notre lieu de travail et en fréquentant les espaces publics. Cependant, de nombreux points d'interrogation subsistent sur la manière dont nous travaillerons à l'avenir. En outre, les personnes deviennent de plus en plus exigeantes vis-à-vis de leur confort. Il est donc particulièrement important de réfléchir à la façon de rendre les bâtiments à la fois agréables et sains.
L'air intérieur est plus pollué que l'air extérieur
Ces dernières années, propriétaires et investisseurs ont rénové et amélioré leurs biens en s’attachant particulièrement à l’aspect énergétique. Mais il est facile d'oublier l'invisible - l'environnement intérieur. Bien que nous passons près de 90 % de notre temps à l'intérieur, soit environ 21 heures par jour, rares sont ceux qui connaissent l'impact de l'environnement intérieur sur la santé, les performances et le bien-être. Pourtant, l'air intérieur est souvent plus pollué que l'air extérieur, ce qui accroît la nécessité d'une bonne ventilation et d'une bonne filtration.
Les graphiques ci-dessus montrent quelques exemples de la façon dont le climat intérieur nous affecte:
- À une température de plus de 21 degrés à l'intérieur, les performances baissent rapidement.
- Lorsque les niveaux de CO2 dépassent 1000 PPM (valeur limite pour un environnement sain), nous savons que notre capacité à penser de manière stratégique diminue de manière drastique.
- Au-delà, les particules en suspension dans l'air sont directement liées aux maladies, en particulier les petites particules contre lesquelles le corps humain n'a aucune défense naturelle.
On constate également que le niveau sonore nous affecte beaucoup et que le niveau de concentration chute rapidement en cas de bruit ou de sons indésirables. L'humidité et la lumière sont également des paramètres importants. Les recherches scientifiques montrent qu'en maintenant l'humidité relative intérieure dans une fourchette de 40 à 60 % et à une température de 20 à 22 degrés, les virus et les gouttes infectieuses tombent au sol, ce qui réduit le risque de transmission et permet une meilleure réponse immunitaire.
Et avec un éclairage bien conçu et une bonne luminosité naturelle, la productivité augmente de près de 5 %.
En bref, il y a de grands avantages à revoir l'environnement intérieur car vous assurez un niveau de bien-être et de performance plus élevé pour les personnes qui se trouvent dans le bâtiment. De plus, des enquêtes menées auprès de nos clients respectifs montrent que des locataires satisfaits restent plus longtemps. En rendant donc les bâtiments plus sains et agréables, nous arriverons à une situation «gagnant-gagnant» pour tous les acteurs concernés.
Bien sincèrement,
Johan Höckne, directeur général de Condair AB
Torbjörn Bäck, directeur général de Camfil Suède
Robert Kristiansson, directeur général de Swegon Suède