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Les bruits inaudibles peuvent-ils être nuisibles ?

Imaginez que vous entrez dans un bâtiment et ressentez immédiatement un malaise inexplicable… Vous tendez l'oreille, mais aucun son n’est perceptible. Vous respirez et ne détectez aucune odeur particulière. Lorsque vous quittez le bâtiment, le malaise que vous avez ressenti disparaît. Est-il possible que le bâtiment soit à l'origine de ce malaise ?

C’est fort possible. Des recherches récentes ont identifié une source potentielle du problème : il pourrait s'agir d'infrasons, un type de bruit inaudible.

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a signalé que Hommes ont éprouvé certains symptômes après avoir passé du temps dans des bâtiments. Ces symptômes ont diminué ou disparu dès qu’ils avaient quitté l’environnement identifié. Les symptômes décrits sont variés : irritation du nez et des yeux, maux de tête, infections respiratoires, la fatigue, étourdissements, voire nausées. Ce phénomène est connu sous le nom de syndrome du bâtiment malsain (SBM) et régulièrement pointé du doigt par l'OMS.

Le SBM est utilisé pour décrire une situation dans laquelle les occupants d'un bâtiment éprouvent des problèmes de santé et lorsque les symptômes semblent être directement liés au temps passé dans un certain environnement intérieur: les signes du SBM s'aggravent à mesure que le temps passé dans le bâtiment augmente mais ils s'atténuent après en être sorti. L'explication la plus courante du grand public pour le SBM est généralement la mauvaise qualité de l'air. Cependant, des études ont démontré que le bruit contribue considérablement à ce syndrome.

 

Sur le son…

En général, le son est considéré comme quelque chose que l'on peut entendre. Mais en réalité, le son est constitué de molécules d'air qui oscillent, se déplacent et qui sont générées par des fluctuations de pression. Les mouvements des molécules activent le tympan, ce qui permet à l'oreille humaine de percevoir un son.

L'oreille humaine peut détecter des sons de 20 à 20 000 Hz, mais les sons en dessous de 20 Hz sont inaudibles pour les humains et sont appelés « infrasons ». Le son affecte également les matériaux, tels que les poutres et les murs d'un bâtiment. Ils peuvent se mettre à vibrer à la même fréquence que le son et même augmenter le niveau sonore. Cela se produit lorsque la fréquence naturelle du matériau est la même que la fréquence du son.

La partie du SBM liée au son, en particulier aux infrasons, est difficile à remarquer. Il s'agit de sons que l'oreille humaine ne peut pas entendre, et il est même difficile de mesurer les bruits à basse fréquence en laboratoire. De plus, les infrasons se propagent dans l'air, mais ils se propagent également sous forme de vibrations dans les matériaux de construction, ce qui rend le bruit particulièrement difficile à éliminer. Malheureusement, le son à basse fréquence, ou le bruit - les infrasons, sont un des facteurs clés qui provoque des symptômes.

Heureusement, le SBM est un phénomène assez inhabituel. L'OMS a signalé que 10 à 30 % de tous les bâtiments neufs dans le monde occidental rencontrent des problèmes de qualité environnementale intérieure (QEI), mais ils ne sont pas tous classés comme des bâtiments malsains.

Nos modes de vie modernes, en espaces clos, font que la qualité environnementale intérieure (QEI) est devenue une préoccupation de plus en plus importante. Les paramètres les plus courants à prendre en compte sont la température, les niveaux de CO2 et l'humidité. Cependant, il est établi, comme expliqué ci-dessus, que la qualité acoustique est également un facteur important.

La qualité de l'environnement intérieur peut être contrôlée par le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC), des solutions pilotées par des ventilateurs qui contrôlent la température, les niveaux de CO2 et l'humidité. Cependant, ces solutions sont également connues pour être sources de bruit, en particulier les ventilateurs… alors, que peut-on faire ?

 

Les infrasons semblent être la clé

Avant tout, il est important d'équilibrer l'ensemble du caisson de ventilation. Celui-ci doit être assemblée avec des plots anti-vibratiles. Ces mesures réduisent les vibrations du ventilateur et minimisent la transmission vers le bâtiment. De plus, des silencieux doivent être utilisés dans les gaines.

En tout état de cause, la meilleure façon de traiter le problème est d'acquérir davantage de connaissances et de compréhension sur le sujet. Une étude récente indique que le ventilateur utilisé dans les systèmes de CVC génère des infrasons. L'irrégularité avec une période de 20 tours du ventilateur a été identifiée dans les régions à haute pression à l'intérieur du ventilateur (régions rouges sur la figure). Les régions de haute pression en rotation donnent une fréquence de pointe de 2,4 Hz, soit une basse fréquence inaudible appelée infrason.

Les zones de pression inégalement réparties pourraient être liées à un flux d'air traversant l'espace entre le déflecteur et le conduit d'admission. Le flux d'air à travers l'interstice est également la principale source du pic de fréquence à la fréquence de passage des pales (pour plus d'informations, lire notre précédent article sur le blog " Comment prédire et minimiser le niveau acoustique des ventilateurs ? ")

Les connaissances acquises par Swegon, qui développe et fabrique ses propres ventilateurs, permettent à notre société de supprimer les infrasons et de faire un pas en avant vers l'élimination des problèmes de bruit dans les bâtiments.